Le JODO est un art martial classique japonais fondé sur l’utilisation d’un bâton de 1,28. Il rassemble les techniques d’utilisation du sabre (ken), du bâton long (bo), de la hallebarde (naginata) et de la lance (yari).
origine
Le JODO shinto muso ryu est l’art classique du bâton de 1,28m. Cette tradition martiale classique fut fondée au XVIIe siècle par Muso Gonnosuke Katsukichi (1605-?), samouraï qui possédait la licence (menkyo) du KOBUDO tenshin shoden katori shinto ryu. Selon la légende, après avoir été battu en duel par le fameux Miyamoto Musashi qui lui laissa exceptionnellement la vie sauve, Muso Gonnosuke sillonna le Japon pour étudier différentes traditions martiales afin de parvenir à percer le secret du Budo et à défaire Musashi. Après ce périple martial (musha shugyo), il se retira pendant trente-sept jours sur le mont Homan, dans le sanctuaire de Kamado. Selon la tradition, c’est là que, une nuit, une vision lui dit de trouver le plexus solaire avec un bâton rond. Dès lors, Gonnosuke mit au point des techniques avec un bâton trente centimètres plus long qu’un sabre, longueur optimale qui permettait de synthétiser les techniques de sabre (ken), de bâton (bo), de hallebarde (naginata) et de lance (yari), qui sont toutes des armes étudiées dans le curriculum de l’école Katori shinto ryu. Il battit Musashi dans un second duel, mais il lui laissa également la vie sauve.
technique
Codifiée au XVIIe siècle, cette discipline est une tradition classique qui repose, comme le KOBUDO Tenshin shoden katori shinto ryu, sur la pratique de formes codifiées (kata). Ces formes sont réparties en séries qui font graduellement évoluer le pratiquant vers la maîtrise du geste, de l’attaque et de lui-même. L’utilisation d’armes en bois nécessite et développe naturellement la concentration et la maîtrise de soi dans une recherche de la précision. La tradition martiale Shinto muso ryu inclut également d’autres traditions :
les techniques de ligotage (Ittatsu ryu hojojutsu).
transmission
La transmission du JODO shinto muso ryu en Occident est principalement assurée par les disciples formés au Japon par Takaji Shimizu sensei. En Europe, l’un d’eux, Pascal Krieger,menkyo kaiden et directeur technique de la Fédération européenne de Jodo (FEJ), assure le développement de cette tradition.
esprit
Les certificats de Shinto muso ryu mentionnent cinq conditions (Gojo) fondamentales à l’accomplissement de l’être humain. Leur pratique concrète au travers de l’art martial, par des principes tels que le respect de l’autre et de soi-même, l’attitude juste, la sincérité, le développement naturel de l’intuition, etc. débouche sur leur mise en valeur naturelle dans la vie quotidienne. Ces cinq “conditions” sont la bienveillance (Nin), la justice (Gi), la courtoisie (Rei), la connaissance (Chi) et la confiance (Shin).
aperçu du programme technique
12 kihon exécutés seul (tandoku) et à deux (sotai)6 séries:
omote (12 kata)
chudan (10 kata)
ran-ai
kage (12 kata et deux variantes)
samidare (6 kata)
gohon no midare (5 kata)
okuden (12 kata)
horaires jodo
le jeudi : 19h15-20h30 (dès le 30 août 2016)
au BUSHINKAN
affiliation
Le BUSHINKAN est membre de la Fédération européenne de Jodo (FEJ) dirigée par Pascal Krieger, menkyo kaiden.